ƒPILOGUE
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ontjoie !
La tradition conte la signification de cet ancien cri d'allŽgresse. Aprs une
longue et laborieuse pŽrŽgrination, les marcheurs qui allaient atteindre
Compostelle parvenaient sur un mont ainsi nommŽ, d'o la vue s'Žlve au-dessus
des contingences du monde. En apercevant devant eux, ˆ quelques heures
seulement, le but de tous leurs efforts, ce cri qui s'Žchappait de leur
poitrine rŽvŽlait l'espoir si longtemps retenu. En retournant une dernire fois
leur regard sur le long chemin parcouru, ils comprenaient enfin l'utilitŽ de
tous leurs combats avec les ŽlŽments naturels ; et avec eux-mmes. Ces
marcheurs dŽfient le temps.
Puisse le ch™meur qui avance sur son sentier incertain apercevoir
rapidement, ˆ l'exemple de ces Žternels explorateurs, le but de son voyage.
Puisse-t-il au-delˆ des difficultŽs et des souffrances encore prŽsentes,
ressentir la Joie. Ce sentiment subtil qui rŽsulte de l'expŽrience intime et de
la certitude d'Ïuvrer pour le bien de tous, en permettant aux valeurs nouvelles
d'Žmerger. Puisse-t-il, en attendant son heure, trouver la mme confiance qui
anima, sicle aprs sicle, ces infatigables chercheurs d'Absolu. Le ch™mage et
cette qute de libertŽ ne sont-ils pas semblables en bien des points ?
Ami lecteur, compagnon de route, merci d'avoir partagŽ cette
recherche jusqu'ˆ ce point. Ce rŽcit ne peut cependant se conclure ainsi, car la
dernire Žtape appartient ˆ tous les ch™meurs en mouvement, et ˆ tous les
non-ch™meurs qui les
attendent.
Il revient ˆ chacun de parachever cette
extraordinaire aventure, pour que le sentiment de souffrance trouve enfin son
ŽchappŽe, et disparaisse de la Civilisation nouvelle naissante.
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